Sianbuckler2195708

Quels sont les avantages de la vitamine B12 pour votre cerveau ?

La vitamine B12 est sans doute l’une des plus connues des vitamines de la classe B. Avec l’avènement du véganisme, la déficience a commencé à apparaitre chez de nombreuses personnes, car ce régime ne donne pas la B12. Mais il a aussi des impacts importants sur la santé cognitive et c’est l’une des vitamines les plus importantes dans notre organisme. Sur les capacités cognitives, elle impacte la cognition, la concentration et la mémoire.

Des caractéristiques uniques de la vitamine B12

On obtient la vitamine B12 par notre alimentation et elle est métabolisée par nos intestins. Notons qu’il existe une variante de la B12 chez les plantes, mais elle ne joue pas le même rôle. De plus, c’est une substance sensible à la lumière. Par exemple, si des compléments sont stockés dans des sachets transparents ou des contenants ouverts, elle va s’évaporer rapidement.

La principale source de la vitamine B12 est la viande et les produits laitiers. L’organe qui en est rempli est le foie, donc si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas à vous faire une fricassée de foie de volaille. C’est bon pour votre cerveau. Tous les produits laitiers en contiennent à des niveaux divers, mais attention, elle peut disparaitre pendant la cuisson. Donc, le steak que vous avez littéralement carbonisé ne va pas contenir beaucoup de vitamine B12.

La déficience de la vitamine B12

Étant donné l’importance générale de la vitamine B12, sa déficience provoque à la fois des maladies physiques et mentales. Et cela peut dégénérer assez rapidement pour des pathologies assez graves. Une déficience va se ressentir principalement chez les personnes âgées de 40 à 90 ans. Les jeunes et les adolescents peuvent en être atteints si la mère présentait des déficiences en B12 pendant sa grossesse. Il faut aussi qu’ils fassent attention s’ils suivent un régime végan et s’assurer qu’ils ont consulté un médecin ou un nutritionniste pour qu’ils obtiennent toute la vitamine B12 qui leur manque.

Des manques en vitamine B12 peuvent affaiblir la moelle épinière et provoquer ce qu’on appelle une myélopathie ou un trouble du système nerveux avec la neuropathie. On aura des faiblesses physiques, des fatigues chroniques et des sautes d’humeur. Le risque de démence est aussi élevé si la déficience se prolonge.

Parmi la pléthore de troubles qui sont provoqués, on peut citer une faiblesse de la vision, un manque de réflexion, un dysfonctionnement érectile, une douleur générale dans les muscles, la perte de la mémoire et la dépression.

Des maladies qui provoquent une faiblesse de la B12

Mais on aussi le scénario inverse où ce sont des maladies qui provoquent une déficience en vitamine B12. Ainsi, l’anémie pernicieuse est une maladie auto-immune qui affecte l’une des couches muqueuses de l’estomac. Cela peut provoquer un manque d’acide hydrochloridrique, mais surtout, cela empêche le métabolisme de la B12 par votre organisme.

L’anémie pernicieuse est parfois héréditaire et elle se transmet de génération en génération. Selon les statistiques, elle est très présente dans les pays scandinaves. Si vous faites partie de ce groupe de risque, il est important de chercher cette source de déficience si vous avez des problèmes chroniques dans votre corps.

On a également les cellules pariétales qui jouent un rôle pour transporter la vitamine B12 dans le corps et dans le cerveau. Avec des mauvaises habitudes alimentaires, ces cellules peuvent être détruites et ne pas se renouveler correctement. On peut citer l’alcoolisme, une opération de l’estomac avec des séquelles ou simplement la vieillesse. Ces cellules pariétales sont importantes, car si vous mangez une grande quantité de sources de B12 via la viande par exemple, vous ne pourrez jamais les absorber correctement.

Comment la vitamine B12 affecte nos capacités cérébrales ?

La vitamine B12 affecte notre cerveau de plusieurs manières. Mais la principale est qu’elle est la précurseure de nombreux neurotransmetteurs. Le précurseur est un intermédiaire qui est nécessaire pour produire le neurotransmetteur. Et ce ne sont pas n’importe lesquels, car on a la sérotonine et la dopamine qui sont des régulateurs d’humeur assez importants. On a aussi le GAPA et la norépinéphrine.

Dans notre organisme, nous avons aussi des sortes de « cycle du carbone ». Ainsi, l’un d’entre eux implique la production de la méthionine qui est un acide aminé nécessaire dans la méthylation. Cette dernière permet de synthétiser les hormones que nous venons de citer comme la dopamine, mais aussi la myéline qui est une couche projective de notre système nerveux.

Imaginez la gaine sur un câble électrique pour éviter les courts-circuits et dans notre cas, la myéline est la gaine en question. La méthylation permet aussi de réguler les niveaux de l’homocystéine, car un taux élevé augmente le risque de l’Alzheimer et de la maladie de Parkison.

Le déclin cognitif à cause d’un manque de vitamine B12 n’est pas anodin. Ainsi, une étude sur 549 personnes a permis de mesurer un score de test psychiatrique sur la démence. Les personnes ont été suivies pendant 8 ans et ceux qui manquaient de vitamine B12 avaient une baisse plus rapide dans les tests cognitifs.

Un cas spectaculaire de déficience de vitamine B12

Parfois, on cherche des solutions très compliquées alors que c’était simplement un problème de vitamine. Ainsi, les chercheurs rapportent un cas d’une femme en Inde de 54 ans qui souffrait de nombreux troubles psychiatriques. Elle était déprimée et même suicidaire avec des symptômes de constipation, d’anémie et de troubles du comportement.

Elle a été mise sous antirépresseur pendant des mois et elle a même dû suivre une thérapie par électrochocs. Ensuite, on a découvert une déficience grave en vitamine B12 dans son organisme et en l’espace de 2 mois avec un apport constant, la plupart des symptômes ont disparu.

La recherche scientifique des bienfaits de la vitamine B12

On pourrait croire que le cas ci-dessus est isolé et que cela ne prouve rien du tout. En fait, de nombreuses études scientifiques pointes sur des cas isolés, car on préfère recherche une déficience générale de vitamines incluant la B6 ou la B3 plutôt que de chercher une lacune particulière. Ainsi, on a un autre cas d’une femme en France qui avait été admise à l’hôpital avec des symptômes de désorientation, de mémoire et d’attention.

Elle avait également des insomnies. Un bilan psychiatrique n’a rien révélé et surtout, elle semblait beaucoup trop vieille pour son âge. On a refait toutes les analyses et on s’est aperçu qu’il y a un problème dans son organisme à métaboliser la vitamine B12. Une bonne thérapie en 10 jours et la plupart de ses symptômes ont été inversés.

Un autre cas concernait une personne souffrant de trouble obsessionnel compulsif. Encore une fois, le rétablissement de la vitamine B12 dans son organisme a permis de réduire considérablement ses symptômes. Ce n’est pas un hasard quand on va la première fois chez un médecin, il va toujours prescrire une cure de vitamine en priorité et vous pouvez être sûr que la vitamine B12 sera incluse dedans.

Contre la maladie d’Alzheimer

Une étude suédoise a regardé l’impact de la déficience en vitamine chez des personnes risquant l’Alzheimer. 370 personnes âgées de 75 ans et plus ont été suivies pendant 3 ans. Les personnes qui avaient peu de B12, mais de l’acide folique (connue comme la vitamine B9) avaient 2 fois plus de risques de développer cette terrible maladie.

Après ces résultats, les chercheurs ont conclu que l’analyse de la déficience et des thérapies de vitamine serait un bon moyen de lutter contre l’apparition de l’Alzheimer.

Contre la dépression

Si vous avez une déficience dans n’importe quelle vitamine de la classe B, alors vous pouvez être certain que la dépression risque de frapper à votre porte. Mais le cas de la B12 est un peu particulier, car elle agit sur les deux tableaux. D’une part, un bon apport d’acide folique et de vitamine B12 permet d’alléger les symptômes dépressifs, mais surtout elle aide aussi les personnes qui ne supportent pas les antirépresseurs.

De nombreux patients sont très intolérants, au niveau physiologique, sur les antirépresseurs. Un bon taux de B12 et d’acide folie permettra de les supporter.

C’est lié aux taux élevés de l’homocystéine dont on parlait au début. La moindre baisse en vitamine augmente les taux de l’homocystéine qui, à son tour, favorise la dépression. En fait, dans de nombreuses études, les personnes souffrant de dépression avaient un taux alarmant d’homocystéine.

Sur la santé générale du cerveau

La force de la vitamine B12 est que son impact est général. Même si vous pensez que vous n’avez pas de déficience, cela ne signifie pas que vous avez un apport vitaminique suffisant. Cela peut se traduire par des maladies dans plusieurs années. Une étude a regardé l’impact de la vitamine B12 sur la santé générale du cerveau à travers 5 tests sur les capacités cognitives.

121 personnes ont été suivies pendant 3 ans et ils ont découvert que la carence en vitamine était associée à un volume cérébral plus réduit et des taux élevés d’homocystéine. Surtout, ce qu’on appelle l’acide méthylmalonique. Ce dernier est un marqueur qui montre qu’on a une faiblesse en B12.

Comment puis-je prendre de la vitamine B12 ?

Si vous pensez que vous avez des problèmes de déficience en vitamine B12, la première chose à faire est de consulter votre médecin. Si c’est nécessaire, passez un bilan complet. Car dans de nombreux exemples de cet article, nous avons vu qu’on néglige souvent cette déficience. S’il vous prescrire une cure de vitamine, sachez repasser tous les tests après le traitement. L’amélioration des symptômes n’est qu’une étape, il faut en être sûr au niveau physiologique.

Ensuite, commencez à changer votre régime alimentaire en incluant des viandes de différentes sortes. Le boeuf, la volaille, le poisson, mais ce n’est pas une raison de faire des abus. En fonction de vos moyens, établissez un calendrier alimentaire où vous intégrez différentes viandes et des légumes appropriés.

Pour la cuisson, évitez les fritures qui détruisent souvent une grande partie des nutriments et préférez des cuissons à l’étouffée ou les inévitables soupent ou bouillons qui préserve toutes les qualités des viandes et des légumes. Un régime alimentaire doit être suivi sur le long terme pour donner des résultats. Au début, vous devrez également prendre des compléments de B12 sous la surveillance de votre médecin. Il est difficile d’avoir un apport parfait dans ses vitamines et donc, prenez l’habitude de faire des bilans de santé à intervalles réguliers pour pallier à la moindre carence.

Retour haut de page